jeudi 7 juillet 2011

Le canal de Nantes à Brest








Journal de bord

Tenir coûte que coûte




La pause à Pontivy a duré une bonne heure de 6h00 à 7h00. Fût elle réparatrice ? Je n'en sais rien, les visages sont un peu fermés, peu de mots sont échangés. Comment retrouver un peu de fraîcheur ? Peut être tout simplement comme Christophe et Bruno en allant prendre une douche dans les sanitaires du camping voisin !

Pour l'instant le ciel est gris et le vent est très frais, il faut repartir.

Heureusement, entre Pontivy et Rohan, le canal nous offre certainement son plus beau visage. Les écluses s'enchaînent en cascade dans un alignement spectaculaire. Nous croisons quelques

hérons cendrés, cette quiètude est très apaisante, le moral revient.






Eric ayant un peu de temps devant lui profite également du canal, il croisera notre route à Gueltas puis à Rohan.






L'arrivée à Josselin au pied du château est majestueuse, cette étape aura été superbe. Pour le ravitaillement Eric est allé nous chercher du pain frais et des rillettes. Quel plaisir !!









Il est 10h00, la mi-parcours est largement franchie, il faut tenir maintenant. Le canal se fait plus rectiligne, la végétation est moins dense et le soleil est plus agressif. Francis a instauré une courte pause entre les pauses... je ne suis pas contre. Que de difficultés pour rejoindre St Martin sur Oust, cela semblait interminable. Eric n'est pas là, il a été ralenti du côté de Redon. Dès qu'il nous rejoint on refait le plein d'eau et c'est reparti vers Redon. Le tracé devient plus flou, nous obligeant à prendre la route, quelques hésitations et nous retrouvons le canal pour rentrer dans Redon. Les sites deviennent plus familiers, nous ne sommes plus qu'à quelques km de la Loire Atlantique, nouvel arrêt.






Le chemin s'éloigne un peu du canal, pour la première fois cela s'apparente à du vrai VTT et ça monte. Devant moi le tandem résiste à la remontée du Coug' qui finit par passer. Je me porte à la hauteur du Coug' qui accélère, personne ne lâche et nous voilà parti dans un sprint insensé. Franck nous rejoint comme un dératé puis Laurent, 35 km/h et ça monte toujours. Finalement nous lâchons, Laurent et Coug' partent devant, ils sont trop forts, Stéphane, Franck et moi fileront sur Guerouet. Une fois arrivé, mauvaise nouvelle, Eric n'est pas là mais au prochain pont à Melneuf. C'est dans combien de km ? Pas de réponse, le moral en prend un coup. Nous repartons en scrutant chaque sortie de virage pour voir si un pont apparaît... Cela devient un calvaire et finalement le pont apparaît après 4 km, soulagement. En arrivant je me laisse tomber au sol, c'est dur. C'est un chemin de croix également pour le tandem qui arrive très éprouvé. Cet ultime arrêt au bord du canal dit nous permettre de rassembler nos forces pour finir car à 50km du but, il n'est plus question d'abandonner.
Une nouvelle fois la prenve est faite que le mental est capital et dès que l'esprit est débarrassé des multiples petites sollicitations que génèrent les douleurs physiques, la mécanique humaine redevient très efficace.




Pour le final nous roulons ensemble, chacun se soutenant. A chaque franchissement de route, le chemin s'élève de quelques mètres, ça casse le rythme et c'est éprouvant. Tout devient difficile et c'est avec délivrance que se profile la dernière écluse. Il est 20h00 nous sommes venus à bout du canal après 24h et 354 km Bravo à tous et encore un grand merci à Eric sans qui rien n'aurait été possible.
L'évènement sera fêté comme il se doit avec une bonne bouteille, il restera gravé à jamais dans nos mémoires et je pense qu'il alimentera pendant longtemps nos discussions de fin de soirée.







































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